Tuul et Bruno Morandi nomadisent de par le monde depuis des années. L’une est née dans la steppe, l’autre au bord de la mer. Malgré les 10 000 km qui les séparaient, la rencontre a bien eu lieu, et depuis 17 ans ces deux photographes partagent leur vie et leur passion. Après avoir grandi dans la steppe mongole et vécu une enfance nomade unique, Tuul atterrit à Paris pour ses études. Après un master en politique de la culture, elle se passionne pour l’art graphique et la photographie. Finaliste du Grand Prix Photoreportage Etudiant Paris-Match en 2005, Tuul entre alors dans le monde de la photo. Architecte de formation, Bruno a passé tous les étés de son enfance au pays de son père, la Toscane. On devine que ces paysages de collines où la lumière ne quitte jamais le registre de la peinture, ont influencé son regard ainsi que son goût du voyage. C’est à 18 ans lors d’un voyage dans les Himalaya, qu’il commence à se passionner pour la photographie. Depuis leur rencontre, avec rigueur et passion, les deux photographes arpentent le monde à la recherche d’instants fugitifs pour capturer la grâce des gestes simples. La photographie est pour eux un prétexte pour méditer sur la fragile beauté de cet environnement humain, naturel ou culturel. Leur travail est régulièrement publié dans la presse nationale et internationale (National Geographic, Geo, Le Figaro magazine, l’Obs, Terres Sauvages…) exposé dans de nombreux festivals et galeries et fait l’objet de nombreux ouvrages (éditions Flammarion, Chêne, Hozhoni). Tuul & Bruno Morandi sont Ambassadeurs de FujiFilm qui soutient leur travail depuis de nombreuses années.
La Mongolie, terre natale de Tuul, est un de leur pays de prédilection où les deux photographes retournent chaque année parcourir les moindres recoins pour garder une trace de ce dernier pays nomade qui fait face à sa façon à la mondialisation. Les pasteurs nomades des steppes mongoles perpétuent une tradition et un mode de vie noble, en harmonie avec la nature environnante depuis des millénaires. Sur cette terre âpre qui a forgé l’homme de la steppe, Tuul et Bruno partent à la rencontre de ses habitants qui vivent au gré des changements saisonniers et des besoins de leurs animaux. Ces pasteurs mènent une existence rude en nomadisant été comme hiver malgré des températures extrêmes, à l’exemple des Tsaatan, ce peuple éleveur de rennes du nord de la Mongolie qui transhument dans la taïga sibérienne par des températures descendant jusqu’à – 30° pour le besoin de leurs animaux.