En 2018, Mélusine Farille découvre la photographie, lors d’une exposition d’une série de Mélanie Wenger qui l’émerveille. Elle comprend alors les émotions que peuvent véhiculer les images. Au même moment, elle hérite d’un petit appareil photo compact qu’elle réussit à remettre en marche. Après une année à photographier sa vie : les randonnées, les voyages, les rencontres, puis peu à peu les inconnus, elle commence à créer des diptyques lors du premier confinement en avril 2020. Le sens et l’esthétique de ses photographies sont réfléchis pour multiplier les interprétations de ses œuvres et déclencher l’étonnement, le rire ou le rêve chez le spectateur.

L’humain étant au cœur de son travail, elle puise ses inspirations auprès des photographes humanistes tels que Elliot Erwitt ou Ragnar Axelsson, des autoportraits de Pauline Petit et des mises en scène de Chema Madoz.

La photographe affectionne l’imprévu lors de ses voyages à vélo. Ce moyen de transport lui permet d’entrer dans l’intimité des personnes qu’elle rencontre. A travers ses clichés, elle cherche à capter cette relation éphémère et intense qui fait vibrer le rêve chez eux.

Mélusine Farille réside aujourd’hui dans la région nantaise, où elle poursuit ses séries de diptyques axés sur le lien social et la nature humaine, tout en exerçant les métiers de cyclo-rémouleuse et de journaliste spécialisée dans les métiers du bois.

L’ancienne ébéniste a d’ailleurs fabriqué une Afghan Box, un appareil photo argentique en bois qui intègre une petite chambre noire pour un développement immédiat. Ce vecteur de rencontre l’accompagne désormais dans ses voyages à vélo.